J-2 avant la sortie papier d'Epouse-moi si tu peux aux éditions BMR. En précommande sur Amazon et en commande en librairie.

https://www.amazon.fr/Epouse-moi-si-tu-peux/dp/2017251402/

Version numérique déjà disponible sur toutes les plateformes.

Body positive / Téléréalité / New Romance / Secret / Toxicité familiale et profesionnelle.

Un petit extrait, ça vous tente ?

— Putain, grogné-je, ce n’est pas la vie que je veux !

Mon poing s’éclate dans le mur, et me fait lâcher un juron quand la douleur se répercute dans mon corps. Je déplie mes doigts, secoue mes phalanges en sang, en invectivant inutilement l’univers.

— Sale journée ? demande une petite voix dans mon dos.

Je me retourne vivement et découvre une silhouette dans le renfoncement d’une porte à laquelle je n’avais pas prêté attention, tout à mon énervement. Bien qu’elle n’y soit absolument pour rien, je dois faire des efforts pour ne pas l’envoyer promener sèchement. Je hoche la tête avant de reporter mon attention sur mes doigts blessés. La douleur irradie dans chaque parcelle dans ma main. Et si comme un con, je m’étais cassé un truc ?

— Sale journée pour moi aussi, enfin on pourrait même dire « sale semaine », voire « sale mois » ! lâche-t-elle avec une pointe de tristesse, avant de donner un coup de pied dans une des poubelles.

Cette jeune femme, la tête penchée vers le bas, est apparemment dans un état identique au mien. Son visage est dissimulé par sa capuche.

— Vous avez raison, ça soulage, ajoute-t-elle, avec un petit rire.

— Enfin, ça fait un mal de chien…

— Je crois que le mur a gagné, précise-t-elle, en s’approchant.

Je sursaute, quand elle s’empare de ma main sans prévenir.

— Laissez-moi regarder, je ne suis pas médecin, mais je saurai vous dire s’il faut aller à l’hôpital ou non.

Pour une raison qui m’échappe, je la lui abandonne sans opposer la moindre résistance. Avec attention, elle observe ma paume, soupèse chacun de mes doigts, m’incite à les bouger. Elle agit avec une douceur surprenante, comme si cela lui était naturel d’ausculter au coin d’une ruelle sombre la peau d’un inconnu qui vient de péter les plombs devant ses yeux.

— Alors ? Verdict ? lui demandé-je au bout d’une éternité silencieuse.

— Vous survivrez, assure-t-elle avec un léger sourire.

Une fraction de seconde, son regard croise le mien et sa douceur me bouleverse, avant qu’elle ne retourne à la contemplation de la pointe de ses chaussures. Le poids qui pèse sur ses épaules semble bien lourd à porter, la souffrance et la douleur courbent sa silhouette qu’on devine voluptueuse sous son manteau.

— Vous aussi, affirmé-je, d’un ton rassurant.

En vérité, je n’en sais rien, mais les mots sont sortis spontanément.

— Comme toujours, mais avec combien de miettes de cœur en plus ?